Entretien Nouveaux Regards avec Géraldine Lenain

Préserver, transmettre et collectionner : l’art asiatique aujourd’hui.

 

Jean-Raphaël Peytregnet : Vous avez pris la présidence en 2017 de la Société des Amis du Musée Guimet (SAMG). Pouvez-vous nous dire ce qu'est la SAMG ? Quand a-t-elle été créée ? Quels buts poursuit-elle ? Quelles sont ses actions ?

 

Géraldine Lenain : La Société des Amis du Musée Guimet est née en 1923. C’est une association Loi de 1901, reconnue d’utilité publique en 1971. Elle fut fondée à la demande du conservateur en charge du musée à l’époque, Joseph Hackin. Il souhaitait créer un groupe d'amis autour de l'équipe de l’institution, mobiliser des mécènes et des scientifiques capables d’aider le musée dans ses acquisitions.

 

Dans cet objectif, un noyau dur s’est formé autour du grand financier David David-Weill, du sanskritiste Émile Senart, de l'explorateur tibétologue Jacques Bacot, et du sinologue Paul Pelliot, parmi d’autres personnalités célèbres.

 

La Société des Amis du Musée Guimet compte aujourd'hui 2000 membres qui ne résident pas tous en France mais aussi en Europe, et dans d’autres pays du monde. Le rôle de la SAMG est double. En premier lieu, il est de rendre visible le musée à l'international. Pour cela, des « mini » Sociétés d'Amis du Musée Guimet ont été créées aux quatre coins du monde. Une antenne des « American Friends of Guimet » a été mise en place aux États-Unis en 2019 et une autre du même genre à Hong-Kong en 2022. Des ambassadeurs locaux y animent un groupe de mécènes passionnés. Le rôle des Amis est ensuite de soutenir le Musée dans ses acquisitions, ainsi que dans ses projets de restauration.

 

Les budgets des institutions françaises étant limités, nous nous mobilisons à la demande du musée dès qu'il y a un besoin particulier pour une œuvre ou pour un projet. Par exemple, nous avons lancé au cours de l’année 2023 une souscription auprès du public afin d’aider le musée à acquérir un rare bronze tibétain du XVème siècle.

 

En 2022, nous avons permis l’acquisition d’une pièce exceptionnelle, un vase meiping [1] en porcelaine à riche décor peint au cobalt sur fond blanc de la dynastie (mongole) Yuan (1279-1368), dit le « Vase Richard Kan » [2] du nom de son mécène, un bienfaiteur de notre société d’Amis que nous avions sollicité. L’année prochaine, à la demande du musée, nous soutiendrons l’année qui sera dédiée à la Corée. Tous les deux ans en effet, un pays est mis à l’honneur à Guimet. L’année dernière, c’était la Chine à l’occasion de la célébration du 60ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre Paris et Pékin. L’année prochaine, ce sera la Corée et en 2028, l'Inde.

 

Nous accompagnons le musée en essayant de répondre au mieux à ses besoins et nous animons à cette fin le cercle des Amis du Musée. Nous organisons environ quinze activités par mois, qui vont des conférences à des visites de collections permanentes ou temporaires, que ce soit au Musée Guimet ou dans d’autres musées à Paris, en province ou en Europe. Nous emmenons nos membres partout où il est question d’Asie.
Nous avons créé il y a trois ans les Jeunes amis de Guimet qui comprennent aujourd’hui 300 membres. Très actifs, ils abordent autrement les musées. Ainsi, ils ne vont pas forcément aux visites guidées classiques que nous proposons. Ils préfèrent se retrouver autrement, aller manger ensemble dans un restaurant chinois, puis ensuite aller écouter un concert de K-pop et puis lire des mangas.

 

En vous écoutant, c’était la question que j'avais envie de vous poser : quel profil ont les Amis du Musée ? Est-ce que ce sont des gens âgés, disons des jeunes retraités dynamiques, des passionnés de l'Asie, qui ont vécu dans ce continent ?

 

Pas forcément, certains ont en effet déjà vécu en Asie, mais pas tous. Nous avons des jeunes retraités dynamiques, et des jeunes actifs aussi. Tous ont ce point commun, un grand intérêt pour l’Asie. C'est une communauté très fidèle. L’une de nos membres la plus ancienne, décédée à l’âge de 101 ans il y a 2 ans, cotisait depuis 60 ans chaque année à la Société d’Amis.

 

Nous devons cependant penser à la suite aussi. Rajeunir le public, c’est un problème qu'ont tous les musées dans le monde. Les premiers éléments de l’étude que le musée est en train de mener, montrent que son public est plutôt féminin, ayant effectué huit à dix années d'étude. L'entrée pour les moins de 26 ans est gratuite.

 

Il s’agit surtout d’étudiants à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Inalco), ou à l'École du Louvre. Après la fin de leurs études, nous les perdons de vue. C'est pour cela que nous avons créé Les Jeunes Amis du Musée Guimet. Ce sont des jeunes qui ne sont plus étudiants, qui sont entrés dans la vie active mais qui gardent un lien affectif et intellectuel avec l'Asie, qui sont passionnés par ce continent, à l’exemple de Matteo Vassout, étudiant à l’Inalco, que nous avons désigné comme l’ambassadeur des Jeunes Amis.

 

Des activités sur mesure sont organisées pour eux, des visites d’ateliers d’artistes contemporains par exemple. Nous emmenons ce mois-ci nos membres au Cambodge, dans le prolongement de la récente exposition au Musée Guimet, Bronzes royaux d’Angkor, un art du divin.

 

Vous avez une riche expérience de l'Asie puisque vous y avez vécu quand vous étiez enfant et adolescente puis y êtes retournée à plusieurs reprises dans le cadre de vos activités professionnelles et en tant que femme mariée à un diplomate, nommé Consul général de France à Shanghai puis Ambassadeur de France en Inde. Forte de cette expérience, quel regard portez-vous sur l'Asie ? Quels sont les pays avec lesquels vous vous trouvez le plus d'affinités ? Et pour quelles raisons ?

 

C'est forcément un regard affectueux parce que l'Asie a jalonné plusieurs étapes importantes de ma vie. Toute la période de mon enfance et de mon adolescence à Hong Kong tout d’abord, qui a été pour moi des années très heureuses. C’est là que je me suis construite, et que j’y ai bâti mes repères. J’y étais de 1980 à 1988, quand Hong Kong était encore une colonie britannique, juste avant les événements de Tian’anmen.

 

Et puis il y a eu l'Inde dans les années 90, là où, avec mon mari nous avons décidé de nous marier, il y a 30 ans de cela. Et ensuite, il y a eu la Chine continentale, là où nos quatre fils ont grandi. D’un point de vue professionnel, cette dernière étape a été très importante puisque c’est lorsque je travaillais à Shanghai pour Christie’s en tant que directrice internationale pour l’art chinois que j’ai œuvré à décrocher la licence pour que la maison de vente puisse opérer seule, sans partenaire local, en Chine continentale. C’était une première.

 

Je pose également sur l’Asie un regard informé car je l’ai observée de l’intérieur. Je l’ai vue prendre son essor et se transformer. Depuis le début des années 80, j'ai été témoin de ce processus qui s'est mis en route, pas forcément dans le sens où nous, Occidentaux, pensions qu'elle allait aller, et pas toujours dans le bon sens à nos yeux mais à une vitesse impressionnante. J’ai appris aussi que l’Asie n’est pas un bloc monolithique.

 

C’est une région très diverse, donc passionnante, et en transformation constante qu’il faut essayer de connaître et de comprendre.

 

On ne peut ignorer l’Asie compte tenu de son poids dans le monde - démographique, économique et stratégique. Il y a des sujets de préoccupation bien entendu, mais on ne peut tout craindre aveuglément.

 

Est-ce qu'il y a un ou des pays d’Asie avec lesquels vous vous sentez le plus d'affinités par rapport à d'autres ? Et si c’est le cas, pour quelle raison ? 

 

Forcément la Chine et l'Inde parce que ce sont les deux pays dans lesquels j'ai vécu et travaillé. Mais je dirais également le Japon parce que je m’y suis beaucoup investie professionnellement. Spécialiste d’estampes japonaises pour Christie’s à New York au début des années 2000, j’ai passé beaucoup de temps dans la zone et avec des collectionneurs japonais.

 

C'est un pays que j'apprécie énormément, il mériterait que l’on s'y intéresse davantage et qu’on établisse avec lui des collaborations beaucoup plus importantes. Je me réjouis justement de la prochaine grande exposition au musée Guimet, Mangas, de novembre 2025 à mars 2026.

 

Votre formation et votre expérience professionnelle vous ont conduite à vous intéresser à l'art asiatique, plus particulièrement au travers des postes de responsabilité que vous avez occupés au sein des célèbres maisons de vente aux enchères Christie's et Sotheby’s. Quelle est la situation de l'art asiatique aujourd'hui, ses grandes tendances, que celui-ci soit moderne ou ancien ? Quels sont les pays d'Asie qui y sont les plus, ou mieux représentés ? Et pour quelles raisons ?

 

Le marché de l’art asiatique se porte très bien. La part principale revient aujourd’hui à la Chine, en termes d’offres et de transactions. Ce n’était pas le cas avant 2000 où l’art japonais dominait. Le bouleversement a eu lieu en mars 2001 chez Christie’s à New York où pour la première fois en vente publique, une œuvre d’art chinois atteignait la barre des 10 millions de dollars, établissant un record mondial en art asiatique. Il s’agissait d’un bronze archaïque chinois, connu sous le nom de « Min Fanglei » [3] datant du XIIème - XIème siècle avant J.C.

 

À partir de là, la tendance s'est confirmée, la valeur de l’art japonais n’a pas simplement stagné mais a décliné et l'art chinois a commencé à s'envoler. Sans collectionneurs chinois, il n'y a pas de marché d’art chinois. Ils poussent les prix sur le marché depuis 25 ans pour l'art traditionnel chinois mais également l'art moderne (Zao Wou Ki, Chu Teh-Chun, Sanyu, etc.). En 2017, une peinture de Qi Baishi s'est vendue 140 millions de dollars.

 

Et les artistes contemporains ? 

 

C'est un marché qui a plus de mal aujourd'hui.

 

Vous avez parlé de ce basculement du Japon vers la Chine. Est-ce qu'il y a une raison particulière à cela, pourquoi l'intérêt des acheteurs est passé du Japon à la Chine ? 

 

Cela coïncide avec l’ouverture de la Chine à la fin des années 90, et une prise de conscience au plus haut niveau chez les autorités chinoises de l’intérêt de rapatrier le patrimoine. Les spécialistes de maisons de vente chinoises comme Guardian (dans laquelle j’ai travaillé à Pékin dans les années 2000 en tant que première spécialiste occidentale dans une maison de vente chinoise) ont commencé à voyager en dehors de Chine pour récupérer des œuvres en Occident.

 

Lorsque j'ai commencé à travailler sur le marché de l’art dans les années 90, quelle que soit la salle de vente dans laquelle vous alliez, y compris à Hong Kong, toute la salle était occidentale, remplie de marchands d’art et collectionneurs américains, anglais, français ou néerlandais et quand il y avait un Chinois, tout le monde se retournait en se demandant ce qu’il faisait là.

 

Aujourd'hui, vous allez dans n'importe quelle salle de vente d’art d’Asie, même au fin fond d'une province en France, vous n’y trouverez que des Chinois et quand il y a un Occidental assis dans la salle, tout le monde se retourne en se demandant ce qu’il fait là ! La situation s’est complètement inversée en 20 ans avec l'arrivée des Chinois, pas simplement les collectionneurs mais également les spécialistes, les acteurs des musées, des maisons de vente, etc.

 

Ils ont commencé à sortir de Chine et à s'intéresser à leur patrimoine pour les raisons qui sont les leurs, qui peuvent être de type nationaliste. Ils ont commencé à acheter au départ sans avoir l'œil très averti. Ils achetaient tout et n'importe quoi, on n’y comprenait plus rien parce que tout ce qui était en vente partait à des prix absolument faramineux, cela n'avait aucun sens. Si les collectionneurs chinois devaient se retirer aujourd’hui, le marché s'écroulerait.

 

S’agissant du Japon, qui a connu des difficultés économiques, les vendeurs sur ce marché se sont montrés beaucoup plus prudents. Ils ont conservé jalousement leurs collections, et ne les ont pas bradées. Nous trouvons de très belles collections d'objets d’art chinois au Japon mais le marché d'art japonais, lui, n’est jamais revenu au niveau d’avant 2000. L'âge d'or de l'art japonais était dans les années 80 et 90. C’est comme l'art coréen, l’offre et les prix atteints par la céramique coréenne dans les années 90 se sont ensuite taris. Peut-être que cette tendance va s’inverser à nouveau un jour. Le marché des estampes japonaises se porte bien, même s’il n’est pas revenu à son niveau d'avant.

 

En revanche, ce qui marche de mieux en mieux, c'est l'art moderne vietnamien (Le pho, Vu Cao Dam, Mai-Thu, etc.), avec des œuvres produites dans les années 30 jusqu'aux années 50 qui atteignent des records en ventes publiques.

 

Est-ce qu'il y a des acheteurs chinois ou asiatiques qui montrent un intérêt fort pour des objets d'art occidental ? 

 

Tout les intéresse. J'ai pu le constater en observant depuis plus de 20 ans le comportement des acheteurs chinois. Au départ, seul l’art chinois, ce qu’ils connaissaient le mieux culturellement, les intéressait. Aujourd’hui, on les retrouve dans tout type de ventes, des bijoux à l’art tribal en passant par le design, le vin, l’art contemporain, impressionniste et moderne.

 

Leur intérêt se porte même sur des objets auxquels on n’aurait jamais pensé, tels les manuscrits anciens ! Des éditions originales peuvent être achetées au plus haut niveau par des collectionneurs de Chine continentale qui ne parlent ni le français, ni l’anglais.

 

Vous êtes aussi l'auteure de deux biographies à succès, l'une consacrée à Monsieur Loo, le roman d'un marchand d'art asiatique (Éditions Philippe Picquier, 2013), et l'autre au dernier Maharaja d'Indore (Le Seuil, 2022). D'où vous est venu cet intérêt pour ces deux personnages haut en couleur ? 

 

Ces deux personnages sont venus à moi. Dans les deux cas, c'est un événement qui a provoqué ce projet d’écriture. Je ne pouvais pas faire autrement parce que si je ne racontais pas leur histoire, elles allaient être perdues à jamais. Pour l'histoire de C.T. Loo, c'est comme cela que ça s'est passé. Lorsque je suis rentrée de Pékin à Paris en 2005, le marché de l'art en France, jusqu’alors réservé aux commissaires-priseurs français, s'ouvrait aux maisons de vente étrangères.

 

Lorsque Sotheby's m'a demandé de créer le département d’art asiatique en France, de constituer une équipe et d’organiser les premières ventes d’art d’Asie en France, j’ai reçu un coup de fil inattendu du petit-fils du plus grand marchand d’art asiatique de tous les temps, C.T. Loo. Il m’a révélé 50 années d’archives personnelles du marchand, passées sous les radars. Nous manipulions des œuvres d’art ayant appartenu à C.T. Loo, sans rien savoir de ce personnage hors du commun.

 

On ne connaissait pas l'homme, ni ses motivations, ses réseaux, c'était un énorme mystère. Lorsqu’ensuite je suis arrivée à la Freer and Sackler Gallery de la Smithsonian à Washington DC, j’avais alors accès à tous les fonds américains. Étant la seule personne à l'époque à connaître l’existence des archives familiales et à y avoir accès, je me suis dit qu'il fallait que je raconte cette histoire inédite afin de répondre aux questions qu’on se posait tous depuis toujours et ainsi faire avancer la recherche.

 

Mon projet de départ était d’établir le catalogue raisonné de toutes les pièces qui étaient passées entre les mains de C.T. Loo, et puis je me suis vite aperçue en plongeant de plus en plus dans les archives qu’il y avait beaucoup plus que cela.

 

Comme pour le Maharaja d’Indore, ce qui m’intéresse est l’histoire complexe derrière ces personnages, le destin de ces hommes multiculturels qui traversent des époques incroyables. S’adaptent-ils ? Comment font-ils pour s’adapter ? Tel est le genre de questions que j’aborde.

 

Après cette riche expérience professionnelle et la publication de ces deux ouvrages, quels autres projets nourrissez-vous ?

 

Ce qui me motive aujourd'hui, c'est d'avoir un autre regard sur l'histoire de l'art telle qu'elle nous a toujours été racontée, avec des yeux d’Occidentaux, et de montrer qu'il y a d'autres modernités, non occidentales, aussi importantes que Picasso ou Brancusi, pour ne citer que ces deux grands artistes. Les personnages sur lesquels je m’arrête m'intéressent parce qu’en plus d’être multiculturels, ils sont peu connus et mériteraient de l’être davantage.

 

Ma plus-value est de les révéler. Réhabiliter des artistes majeurs injustement passés sous silence, tels sont mes projets actuels. Il se trouve qu’il s’agit cette fois de femmes artistes, encore issues de pays dits « du Sud ». Elles incarnent ces modernités périphériques qui sont enfin revisitées aujourd’hui, bousculant ainsi l’histoire de l’art moderne trop longtemps eurocentrée. Le fait que ce soit des femmes est important car quand on parle d’art en général, de philosophie ou de littérature, on parle plus souvent d’hommes. Je pense par exemple aux Delaunay, Sonia et Robert.

 

Quand on prononce le nom Delaunay, les gens pensent en premier lieu à Robert. Mais en réalité, Sonia a été beaucoup plus aventurière, beaucoup plus avant-gardiste, beaucoup plus créative. Et quand vous vous plongez dans leur vie, vous vous apercevez que c'est elle qui lui a fait découvrir la couleur, ce mouvement de simultanéité de couleurs et de formes.

 

C'est un exemple mais il y en a beaucoup d'autres : Frida Kahlo et Diego Rivera notamment. Sonia Delaunay a fait en sorte que la mémoire de son mari ne soit jamais oubliée. Elle s'est donc mise en retrait du vivant de son mari, elle a exploré d'autres modes d’expression, comme le textile et beaucoup d'autres domaines qui étaient considérées comme des arts mineurs à l’époque.

 

Et puis quand son mari meurt avant elle, elle consacre les 35 dernières années de sa vie à faire en sorte que son œuvre à lui ne soit pas oubliée et bien mise en avant, quitte à s’effacer elle-même. Aurait-il fait la même chose pour elle ? Je ne le crois pas.

 

[1] Un vase meiping (梅瓶, litt. « vase prunier ») est un vase chinois en porcelaine où sont traditionnellement placées des branches fleuries de prunier. C'est sous la dynastie des Tang (618-907) que sont faits, en grès, les premiers meiping. Ceux-ci sont alors utilisés comme récipients à vin, mais à partir des Song (960-1279), ce sont des vases pour y mettre des fleurs de prunier, ce qui leur vaut ce nom de « meiping ».

 

[2] https://www.guimet.fr/fr/nos-collections/chine/vase-richard-kan

 

[3] https://en.thevalue.com/articles/western-zhou-dynasty-archaic-bronze-tiger-ying-vessel-uk-auction-canterbury-auction-galleries-chinese-government-protest-ming-fanglei.

 

 

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Géraldine LENAIN est historienne de l’art, travaillant depuis vingt-cinq ans sur plusieurs continents comme spécialiste en arts asiatiques chez Christie’s et Sotheby’s, reconnue internationalement sur le marché de l’art. Elle vit actuellement au Brésil. Elle a déjà publié Monsieur Loo, le roman d’un marchand d’art asiatique (Philippe Picquier, 2013) et Le dernier maharaja d’Indore (Le Seuil, 2022). Elle est également Présidente des Amis du musée Guimet, Vice Présidente de la MEP (Maison Européenne de la Photographie) et membre du conseil consultatif de la Adrian Cheng K11 Craft and Guild Foundation, Hong Kong.

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