Entretien Nouveaux Regards avec Karine de Vergeron

Le pragmatisme géopolitique de l’Inde entre Pékin, Moscou et Washington.

 

Jean-Raphaël Peytregnet : Considérez-vous comme ont pu l’écrire le 6 septembre dans une tribune dans le journal Le Monde le politologue Christophe Jaffrelot, spécialiste du sous-continent indien, et la directrice du CERI, Stéphanie Balme, que la participation de Narendra Modi au sommet de l’OCS qui s’est tenu à Tianjin, en Chine, du 31 août au 1er septembre 2025, je les cite, « est à analyser comme celle d’une revanche (eg. contre les États-Unis et l’ordre occidental qu’ils portent) du Sud Global » et, au-delà, comme son « acte de naissance »  ?

 

Il me semble que cette affirmation est quelque peu prématurée quand on considère de quoi est fait cet ensemble hétérogène de pays sous-développés, voire même biaisée pour ne prendre qu’en considération une participation indienne à ce sommet somme toute bien naturelle puisque l’Inde, au même titre que le Pakistan d'ailleurs, en est membre de plein droit depuis 2017. 

 

Il faut comprendre, à mon sens, la participation de l’Inde fin août au sommet de l’OCS auquel New Delhi n’avait pas participé depuis sept ans, comme une réponse directe aux tarifs douaniers imposés par le Président Trump à l’encontre de l’Inde dans le contexte plus large de la guerre en Ukraine. En 2022, la réaction de l'Inde à l'invasion russe de l'Ukraine avait été principalement déterminée par des considérations économiques nationales, notamment dans le domaine de la défense, car l'Inde reste très dépendante des équipements russes (les importations de matériel de défense en provenance de Russie ont représenté 45 % du total des importations indiennes dans ce domaine entre 2018 et 2022).

 

Certains estimaient alors qu’il faudrait plus de vingt ans à l'Inde si elle souhaitait remplacer entièrement ses équipements de défense d'origine russe par de nouveaux fournisseurs.

 

Le maintien des importations indiennes de pétrole brut russe depuis 2022 s'explique aussi, dans ce contexte, par des approvisionnements en énergie peu coûteux et lucratifs puisque c’est en Inde que se trouve la plus grande raffinerie de pétrole au monde, Jamnagar située dans le Gujarat, dont la vaste majorité des approvisionnements viennent de Russie et qui s’est développée comme un hub international de transformation de produits dérivés à base de pétrole exportant également en dehors de l’Inde. Mais ce maintien découle aussi de priorités stratégiques plus importantes pour New Delhi, à savoir ses relations avec la Chine.
L'Inde a en effet cherché depuis 2022 à soigneusement préserver ses relations avec la Russie, en espérant pouvoir maintenir Moscou dans une position potentiellement neutre en cas de conflit potentiel futur entre New Delhi et Pékin.

 

Dans ce contexte, les États-Unis du président Biden n’avaient pas exercé de pression réelle sur le gouvernement indien pour qu'il modifie sa position sur l'Ukraine choisissant plutôt de considérer que le rôle de l'Inde dans le Quad et sa stratégie indo-pacifique étaient plus importants pour les intérêts américains face à la Chine. Le caractère imprévisible des décisions prises par le Président Trump depuis son élection en novembre dernier a cependant ravivé en Inde une tendance plus ancienne de possible rapprochement avec la Chine.

 

En 2005, dans le cadre d’un essai publié par l’Institut royal des affaires internationales de Londres et la Fondation Robert Schuman, je faisais référence à l’ouvrage de l’ancien ministre Jairam Ramesh intitulé « Making Sense of Chindia » qui mettait déjà en valeur le sentiment d’une complémentarité de long terme ou d’un irrémédiable mouvement économique qui viserait à un rapprochement entre la Chine et l’Inde malgré les multiples tensions existantes de rivalité, notamment sur la question très sensible des frontières himalayennes. Cette idée d’un rapprochement Chine-Inde n'est donc pas nouvelle.

 

Je ne suis pas certaine cependant que nous puissions vraiment parler avec ce sommet de l’OCS d’un acte de naissance du Sud global. C’est un tournant, certes, important, mais à mon sens, le Premier ministre indien Narendra Modi cherche également par ce geste à apporter une réponse commerciale, d’une part au déficit de presque 100 milliards de dollars de l’Inde vis-à-vis de la Chine l’année dernière, et d’autre part, aux tarifs douaniers imposés par le président américain.

 

L’Inde confirme aussi par ce geste sa stratégie politique du pragmatisme et du cas par cas qu’elle utilise déjà depuis longtemps dans ses relations notamment avec l’Union européenne.

 

Un certain nombre d’experts indiens estiment en effet que le maintien d’alliances durables dans le contexte géopolitique actuel de redéfinition d’un monde multipolaire est illusoire et que la présidence de Donald Trump a ouvert la porte à une forme de « realpolitik » clientéliste faisant la part belle aux questions commerciales au détriment, si nécessaire, d’intérêts géopolitiques stratégiques de plus long terme.

 

Les observateurs, en particulier en France, ont beaucoup glosé sur la détérioration supposée de la relation indo-américaine, conséquence, selon ceux-ci, de la décision de l’administration Trump d’imposer de lourdes taxes tarifaires de 50 % à l’Inde comme une mesure de rétorsion expliquée par l’excédent commercial chronique que dégage Delhi avec Washington mais surtout par le refus indien d’abandonner ses approvisionnements en pétrole brut russe dans le contexte de la guerre en Ukraine (et peut-être aussi sa dépendance vis-à-vis de Moscou en matière d'armements ?).

 

Les relations entre ces deux grandes puissances de l’Indo-pacifique sont-elles si mises à mal, alors que celles-ci se rejoignent dans un objectif commun, à savoir faire barrage à une poussée hégémonique chinoise dans cette région, au travers notamment du Dialogue Quadrilatéral pour la Sécurité (QUAD) que l’Inde accueillera d’ici la fin de l’année ?  

 

Oui, en effet, je l’ai évoqué plus haut, la dépendance militaire de Delhi vis-à-vis de Moscou est essentielle pour comprendre la réaction indienne. J’ajoute que sur les 50 % de droits de douane actés par le président Trump, la moitié (25 %) constitue ouvertement une sanction américaine pour le maintien d’importations de pétrole et d'armes russes par New Delhi.

 

L'attention portée par Donald Trump à sa base électorale et un certain mépris des considérations stratégiques internationales l’ont conduit par l’augmentation des tarifs douaniers depuis le 27 août à tenter de forcer la main de New Delhi pour obtenir des concessions commerciales.

 

La réponse de l’Inde en jouant cette carte géopolitique d’un rapprochement avec la Chine est donc à comprendre comme une façon de tenter de reprendre la main pour contraindre l’administration américaine à revenir à la table des négociations dans une position plus favorable pour l’Inde.

 

Il n’est pas étonnant que, mi-septembre dernier, une équipe dirigée par le négociateur commercial américain Brendan Lynch ait donc tenu des pourparlers avec des responsables du ministère indien du Commerce afin de voir comment un accord pourrait être conclu à terme.

 

Ceci alors que le président américain avait aussi appelé l'Union européenne début septembre, à imposer à la Chine et à l'Inde des droits de douane pouvant atteindre 100 % afin de contraindre le président russe Vladimir Poutine de mettre fin à la guerre en Ukraine.

 

Ces commentaires ont été formulés alors que l'Inde venait d'annoncer qu'elle était elle-même sur le point de finaliser une grande partie de son accord de libre-échange avec l'Union européenne. On voit bien ici l’importance centrale de l’enjeu commercial qui sous-tend la relation indo-américaine et ce rapprochement sino-indien.

 

Dans ce contexte, la décision prise le 19 septembre par le président américain d'imposer en plus des frais de 100 000 dollars pour l’obtention de visas H1-B pour les travailleurs étrangers dont près de 70 % sont détenus par des ressortissants indiens est un vrai coup dur envers l’Inde qui ne facilitera pas ses marges de manœuvre.

 

La relation entre le président Trump et le Premier ministre Modi avait déjà été mise à mal après que le président américain avait reçu en juillet dernier, à la Maison Blanche, le Premier ministre pakistanais. Cette séquence avait été vécue comme un affront par le Premier ministre indien. Le fait que les États-Unis aient cherché à jouer un rôle potentiel de médiateur entre l’Inde et le Pakistan avait déjà donné le sentiment à l’Inde qu’elle ne pourrait pas toujours compter sur un soutien de Washington et devait donc se repositionner sur la base de ses intérêts stratégiques de court et moyen terme.

 

Le déploiement de soixante-cinq membres du personnel militaire indien - dont le régiment de Kumaon, l’une des unités les plus anciennes de l’armée indienne -, lors des essais militaires russes et biélorusses Zapad de mi-septembre est, dans ce contexte, un signal plus problématique et inquiétant, à un moment où l'OTAN a commencé à renforcer ses défenses aériennes sur son flanc Est.

 

L’exercice biélorusse qui s'est étendu sur de vastes zones allant des bases situées à l'est de Moscou et de l'Arctique jusqu'à la mer Baltique et la frontière occidentale de la Biélorussie, près de la Pologne et de la Lituanie, a notamment inclus des lancements de missiles balistiques ainsi que des frappes aériennes simulées.

 

Cette participation indienne démontre la priorité toujours accordée par New Delhi à ses relations avec Moscou (et avec Pékin), sur lesquelles Modi s'appuie davantage dans un contexte de méfiance vis-à-vis des États-Unis.

On notera cependant que le Premier ministre indien ne s’est pas rendu à la parade militaire chinoise à Pékin le 3 septembre dernier et, que malgré les différends actuels entre l’Inde et les États-Unis sur les plans commercial et stratégique, le Dialogue Quadrilatéral pour la Sécurité (QUAD) que l’Inde accueillera d’ici la fin de l’année reste néanmoins, une pierre angulaire des relations indo-américaines alors que leurs intérêts convergent toujours sur leurs analyses des risques en Indo-pacifique vis-à-vis de la Chine. Ici encore, l’Inde semble privilégier une politique du cas par cas.

 

Il y a, en revanche, dans ce contexte, une opportunité réelle pour l’Europe de conforter sa relation stratégique avec l’Inde, tant sur un plan commercial que géopolitique sur l’Indo-pacifique et la sécurité.

 

D’ici la fin de l’année, Bruxelles et New Delhi espèrent pouvoir enfin finaliser un accord de libre-échange dont les négociations ont commencé il y a plus de quinze ans, alors que l’Union européenne reste le deuxième partenaire commercial de l’Inde.

 

L’UE propose également une série d’accords sectoriels dans les nouvelles technologies, le transport aérien ou la finance durable avec l’Inde, alors que la pression commerciale des États-Unis sur l’Union européenne s’est également accrue depuis l’accord commercial largement déséquilibré de juillet dernier imposant 15 % de droits de douane américains aux Européens.

 

L’affichage à Tianjin apparemment aux anges de Narendra Modi aux côtés du plus haut dirigeant chinois a pu être vu comme la confirmation du rapprochement sino-indien amorcé depuis quelques années par la diplomatie des deux pays, désireux de tourner la page qui les avait vus en venir aux mains en 2017 puis, plus gravement en 2020, au Doklam et au Ladakh, régions territoriales revendiquées par Pékin au même titre que l’État indien himalayen de l’Arunachal Pradesh.

 

En même temps, juste avant d’atterrir en Chine, le Premier ministre indien est allé rencontrer son homologue japonais pour réaffirmer avec Tokyo « leur engagement indéfectible en faveur d’un Indo-pacifique libre et ouvert », un concept qui a le don d’hérisser Pékin.

 

Quelle analyse portez-vous à ce sujet ? Est-ce que cette rencontre entre les deux dirigeants est annonciatrice d’une percée, ou d’un modus vivendi acceptable pour l’Inde, comme certains ont pu l’écrire, ou bien d’un simple positionnement réaliste du moment de la part de l’Inde qui conserve à l’esprit la proximité de la Chine avec le Pakistan, l’ennemi juré, de nouveau marquée lors de la crise ouverte entre Delhi et Islamabad suite à l’attentat terroriste de Pahalgam contre des touristes indiens survenu le 25 avril 2025 dans l’État de Jammu-et-Cachemire sous administration indienne ? 

 

L’analyse géostratégique de l’Inde sur l’Indo-pacifique n’a pas changé et reste, quelle que soit l’intensité du rapprochement entre l’Inde et la Chine, un enjeu vital pour New Delhi. Les relations indo-japonaises doivent, à mon sens, être également perçues dans le contexte historique plus large de la percée du nationalisme hindou et des liens que certains indépendantistes indiens entretenaient avec le Japon contre les Britanniques en Inde pendant la Seconde guerre mondiale.

 

Dans ce contexte, le Japon est considéré par Narendra Modi comme un pays ami et un point d’équilibre vis-à-vis de la Chine. Le ministère des Affaires étrangères indien souligne par ailleurs que l'amitié indo-japonaise a une longue histoire, enracinée dans une affinité spirituelle et des liens culturels et civilisationnels solides.

 

La visite du Premier ministre Narendra Modi à Tokyo le 29 août est donc intervenue, comme vous l’avez souligné, à un moment charnière, alors que les relations entre l'Inde et le Japon sont soumises à des tensions en raison de leurs positions divergentes sur la Russie et des politiques commerciales punitives de Donald Trump qui ont bouleversé les structures traditionnelles d'alliance en Asie. Malgré ces défis, les deux dirigeants ont dévoilé un objectif d'investissement ambitieux de dix trillions de yens sur dix ans et ont renforcé leur coopération en matière de sécurité, signalant ainsi leur détermination de forger un nouveau partenariat stratégique.

 

Il semble que la stratégie de Narendra Modi et de son ministre des Affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar du « neighbourhood first », à savoir le Bangladesh, les Maldives, le Népal et le Sri Lanka, connaît ces derniers temps de nombreux revers, comme on l’a encore vu le 28 août 2025 avec la première visite dans l’ex-Pakistan oriental, en 13 ans, d’un ministre des Affaires étrangères pakistanais, Ishaq Dar, semblant indiquer que Dacca et Islamabad cherchent aujourd’hui à renforcer leurs relations particulièrement après la chute de l’ex-Première ministre Sheikh Hasina depuis réfugiée en Inde.

 

Les relations entre l’Inde et ses voisins immédiats apparaissent complexes, marquées à la fois par des liens culturels et linguistiques étroits, mais aussi par des tensions produites notamment par des rivalités géopolitiques avec la Chine de plus en plus envahissante dans cette région parmi d’autres.

 

Quel jugement portez-vous sur ces récents développements, sont-ils à même de remettre en question la politique étrangère indienne qui se veut par définition multidimensionnelle ? Des solutions de remplacement s’offrent-elles à l’Inde, autres que celle de devoir se placer à équidistance entre Washington, Moscou et Pékin, sans jamais vraiment choisir son camp ? 

 

Il y a une vingtaine d’années, la politique étrangère de l’Inde semblait recouvrir trois thèmes distincts : d’une part, celui de l’Inde comme l'une des deux grandes puissances asiatiques entraînant le renouveau de l’Orient vis-à-vis de l'Occident, et associé à la notion de « Chindia » comme je l’ai évoqué auparavant. Cette approche constituait aussi l’un des éléments essentiels de la stratégie extérieure de l’Inde appelée Look East Policy, et qui s’est traduite notamment par des relations plus étroites avec, par exemple, les pays membres de l'ASEAN ou avec le Japon.

 

D’autre part, il y avait le thème de l'Inde comme faisant de plus en plus partie d'un  « Occident élargi », la plus grande démocratie du monde. La reconnaissance par les États-Unis du statut de l’Inde comme puissance nucléaire en avait été l’expression la plus importante (l'accord stratégique indo-américain convenu en 2006 puis en partie entériné par le statut dérogatoire accordé par le Groupe des fournisseurs nucléaires en 2008). Pour certains, l'Inde devenait alors le nouveau partenaire asiatique spécial des États-Unis.

 

Enfin, la notion du « particularisme indien » : une version modernisée de l’engagement indien, après l’indépendance et pendant la période de la Guerre froide, en faveur du non-alignement.

 

Aujourd’hui, bien que l’Inde continue de penser que son influence naturelle se trouve en Asie du Sud, sa position ces dernières années a été de plus en plus contestée par la Chine rendant ainsi la politique de voisinage vers l’Est plus complexe et risquée.

 

De plus, les ambitions mondiales de l'Inde semblent s’être développées au détriment de ses relations avec ses voisins régionaux qui sont devenus de plus en plus hostiles à la quête d'hégémonie régionale de New Delhi, alors que l'instabilité économique et la fragilité politique menacent l'Asie du Sud.

 

Malgré des déclarations en faveur de la solidarité régionale depuis 2014, la politique étrangère de l'Inde s'est, au fond, principalement concentrée vers l'extérieur, vers les États-Unis, le Quad et l’Indo-pacifique, plutôt que vers l'Asie du Sud.

 

L’Inde pourrait par ailleurs être tentée de fortifier à plus long terme ses relations à l’Ouest, vers le Moyen-Orient, et plus au Nord, notamment vers l’Asie centrale, pour des raisons d’approvisionnements énergétiques et afin de chercher à contrecarrer l’influence croissante de la Chine en Asie du Sud. Le pragmatisme stratégique et géopolitique de l’Inde pourrait enfin s’accentuer alors que les États-Unis semblent s’orienter vers une politique plus isolationniste. Il est saisissant de noter que les premières versions de la nouvelle stratégie de défense nationale américaine plaçaient début septembre la protection du territoire national américain et son hémisphère occidental avant la lutte contre des adversaires tels que Pékin ou Moscou.

 

Cette orientation, si elle devait être confirmée, marquerait un changement majeur par rapport aux récentes administrations démocrates et républicaines, y compris le premier mandat du président Donald Trump, qui plaçaient la dissuasion de la Chine au premier plan des efforts américains. Un tel revirement aurait, sans aucun doute, un effet profond sur la politique géostratégique indienne vis-à-vis de la Chine.

 

 

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Directrice associée du Global Policy Institute et Membre du comité scientifique de la Fondation Robert Schuman, Paris. Conseiller géopolitique auprès du comité de direction de grandes sociétés internationales, Karine DE VERGERON est également Young Leader du chapitre Chine de la Fondation France-Asie. Elle est Docteure en Sciences politiques, diplômée de HEC Paris ainsi que de la London School of Economics. Son expertise est reconnue sur les relations UE-Inde, UE-Chine, l’Indo-pacifique ainsi que sur les sujets européens liés à la défense et la diplomatie culturelle. Elle est intervenue comme experte pour le Service d’action extérieure européen ainsi qu’auprès de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. Karine de Vergeron a publié de nombreux ouvrages, dont les derniers en date : Comparative Perceptions of the EU in the Indo-Pacific: India and Japan (Journal of Common European Studies, 2025), La coopération franco-allemande sera essentielle pour l’avenir de la politique de sécurité européenne (CEPS, 2023); L’Union européenne et l’Inde, de nouveaux enjeux stratégiques (Fondation Robert Schuman, 2021) ;Improving EU-India Understanding on Russia and Central Asia (EU TTI, Commission européenne 2018-2020) ; India and the EU : what opportunities for defence cooperation ? (EUISS - European Union Institute for Security Studies, 2015).

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