La Chine et l’Indo-Pacifique en miroir

Par Emmanuel Véron

 

Alors que Pékin rejette le concept, c’est bien son évolution stratégique, sa montée en puissance, accompagnée de tensions et velléités globales qui ont forgé et accéléré l’intérêt pour l'Indo-Pacifique et la définition de son concept.

 

Si le concept d’Indo-Pacifique est, depuis un peu plus d’une décennie, de plus en plus récurrent dans les orientations politiques et diplomatiques des pays riverains de ce très vaste espace maritime, la Chine continue de le nier, puis de le refuser et d’utiliser un ensemble géographique de naguère, l’Asie-Pacifique.

 

Les autorités chinoises utilisent le terme « Indo-Pacifique » (yintai) pour commenter les politiques étrangères des États-Unis et, secondairement, des autres États impliqués. Notamment, le projet très stratégique des « nouvelles routes de la soie » (1), symbolisera les grandes orientations de politique étrangère de Pékin en Eurasie et dans l’Océan Indien. Le développement des différentes approches de « l’Indo-Pacifique » converge vers la fabrique d’un contrepoids multilatéral à la Chine dans l’Océan Pacifique et dans l’Océan Indien.

 

En miroir du développement accéléré et tous azimuts de la Chine dans les régions de l’Indo-Pacifique, les différents concepts et visions de l’Indo-Pacifique procèdent par ajustement, complémentarité et hésitation selon les agendas et priorités respectives des pays concernés. En un mot, Indo-Pacifique et Chine sont devenus deux objets géographiques protéiformes qui avancent en miroir l’un de l’autre. L’ensemble stratégique de l’un structure la réponse de l’autre, selon un jeu multiscalaire et multipolaire, des écarts de perceptions et de cultures stratégiques et des différences de moyens.

 

Cet article revient sur l’articulation paradoxale entre le développement tous azimuts de la République populaire de Chine (RPC) et le concept indo-pacifique d’une part, et suggère quelques réflexions d’anticipation sur la nature de cette articulation et du devenir du poids de la Chine dans cet immense ensemble géographique dominé par la mer.

 

Pékin refuse le concept « Indo-Pacifique »

 

Alors ministre des Affaires étrangères, en 2018, Wang Yi déclarait publiquement :

« L’Indo-Pacifique est une idée accrocheuse qui se dissipera comme l’écume de l’océan », formalisant ainsi le rejet du concept. Mais en 2022, alors en pleine crise Covid et politique « zéro Covid », Wang Yi déclare : « La "stratégie indo-pacifique" des États-Unis est en passe de devenir le synonyme de la politique des blocs. Les États-Unis parlent de la promotion de la coopération régionale, mais jouent en réalité le jeu des rivalités géopolitiques. Ils clament le retour au multilatéralisme, mais créent en réalité des "clubs" exclusifs. […] Cela n’apporte rien de bon, mais compromet la paix et la stabilité dans la région. Le vrai objectif de la "stratégie indo-pacifique" est de créer une version indo-pacifique de l’OTAN. »

 

Avant de poursuivre en précisant : « L’Asie-Pacifique est une terre prometteuse pour la coopération et le développement, et non un échiquier des jeux géopolitiques. Depuis toujours, la Chine s’enracine en Asie-Pacifique, et œuvre à son développement et à sa prospérité. » (2)

Les premières évocations (3) de l’Indo-Pacifique remontent très concrètement à 2007, lors de la visite de Shinzo Abe en Inde et à un discours devenu majeur dans l’historicité et la généalogie du concept et des approches politiques et géographiques de l’Indo-Pacifique.

Si le concept Indo-Pacifique a beaucoup fait parler et couler d’encre depuis le milieu des années 2010, il n’en demeure pas moins que la cohérence de son usage se forge dès les années 2000, avec d’une part l’importance du fait maritime dans la politique internationale (en particulier sur des critères de sécurité), et d’autre part la primauté des routes maritimes connectant l’Asie à l’Europe d’un côté, et l’Asie à l’Amérique de l’autre. La question sécuritaire est d’abord celle d’une réponse à des crises naturelles comme le tsunami fin 2004 à la jonction entre les deux océans, puis celle de la menace de la prolifération nucléaire, de la Corée du Nord au Moyen-Orient, contre laquelle les États-Unis de l’administration Bush lancent la « Proliferation Security Initiative », pour imposer des normes et une meilleure surveillance des ports et routes maritimes. Rapidement s’y ajoutent les corollaires de la mondialisation, ainsi que la montée en puissance des pays asiatiques dans la production mondiale : dépendance aux hydrocarbures du Moyen-Orient, piraterie (et besoin de sécurité) dans la zone de Bab-el-Mandeb et au-delà, développement des diplomaties régionales par les puissances asiatiques.

 

En ce sens, il a beaucoup été question dès le début des années 2000 d’une « stratégie chinoise » dite du « collier de perles », après diverses analyses par des cabinets américains, japonais et indiens, démontrant le développement de facilités portuaires chinoises à capacités duales, depuis la mer de Chine méridionale jusqu’en Afrique. Le lancement de la composante maritime du projet des « nouvelles routes de la soie » (2013) recoupe en très large partie les localisations, prêts et ambitions chinoises depuis près de dix ans plus tôt.

 

L’Inde, adversaire stratégique durable de Pékin, initie une diplomatie proactive en plusieurs temps (dès les années 1990 — Look East Policy puis Act East Policy) en direction des pays de l’Asie du Sud-Est, afin de s’imposer comme une puissance régionale alternative à l’expansion chinoise. Dans le même temps, Washington intègre dans son dispositif stratégique le poids de l’Inde comme quasi-symétrique à celui de la Chine. Dès la première administration Obama, le choix du désengagement au Moyen-Orient ainsi que la concentration des forces et moyens en Asie s’expriment dans la logique du « pivot vers l’Asie », et par une nouvelle donne dans la politique extérieure des États-Unis, à savoir la « question chinoise ». Enfin, à partir de 2007 apparait le « Quad », nouveau format diplomatique entre quatre démocraties de la région : Japon, Inde, États-Unis et Australie. Le Japon était l’un de ses principaux promoteurs, ses dirigeants souhaitant conforter l’alliance avec les États-Unis, tout en se rapprochant de l’Inde.

 

La perception de Pékin est celle de la construction d’une architecture et d’alliances « antichinoises ». Par là-même, le concept Indo-Pacifique est porteur de menaces. La Chine se réapproprie ainsi l’idée de l’Indo-Pacifique pour mieux légitimer son supposé encerclement et l'entrave à son rayonnement au-delà de ses propres frontières. En ce sens, le ou les concepts indo-pacifique(s) révèle(nt) en creux l’identité et la culture stratégique chinoise. Alors que l’Indo-Pacifique suggère d’inclure la Chine dans ses processus, Pékin s’y refuse, préférant la stature d’une voie primatiale, celle du centre de gravité de l’Asie, qui elle-même serait au cœur du monde, filiation claire et directe avec la culture et l’histoire impériales chinoises.

 

Le développement tous azimuts de la Chine en Indo-Pacifique

 

En Asie, espace privilégié des priorités stratégiques de Pékin, la Chine continue de promouvoir une multipolarité asymétrique au sein de laquelle elle se voit comme la seule grande puissance capable de développer un jeu bipolaire avec les États-Unis (dans tous les domaines : économique, diplomatique et sécuritaire).

 

L’hégémonie régionale de la Chine est marquée par une montée en puissance des litiges territoriaux, notamment maritimes (mers de Chine orientale et méridionale), avec le Japon et des États d’Asie du Sud-Est; et par le contournement de son enclavement continental (vulnérabilité stratégique), à travers une politique proactive de construction d’infrastructures (gazoducs, oléoducs, ports, réseaux divers) avec la Russie, l’Asie centrale, l'Asie du Sud et du Sud-Est, et de sécurisation de ses approvisionnements terrestres et maritimes.

 

La Chine cherche avec sa stratégie de « grand pays » (daguo zhanlüe) à consolider sa fragile puissance globale, légitimer son sentiment d’assiégé et combler ses vulnérabilités stratégiques, quitte à redessiner l’ordre mondial. Pour ce faire, Pékin structure fortement l’avenir de son voisinage pluriel, en concurrence avec la présence américaine, le Japon, l’Inde, et secondairement les autres pays occidentaux. Par cercles radio-concentriques partant de son voisinage, en plus d’une logique réticulaire, la Chine a progressivement imposé sa présence dans la totalité de l’espace des deux océans Indien et Pacifique. En d’autres termes, la maritimisation de l’économie et des intérêts de la Chine a accru sa présence et son appétence pour l’Indo-Pacifique.

Non seulement la Chine est désormais tournée non plus uniquement vers sa profondeur continentale, mais toujours plus vers la mer, par sa façade maritime et portuaire, la modernisation de sa composante navale et la projection dans le bassin indo-pacifique de son commerce, de sa diplomatie et de ses technologies.

 

Plus encore, la Chine est le principal partenaire commercial de la plupart des États du bassin indo-pacifique, faisant du commerce et de l’économie l’un des vecteurs essentiels de la géopolitique régionale. Pékin a diversifié ses partenariats et ses ambitions à travers la diffusion de ses technologies (notamment de ruptures et/ou sophistiquées : IA, 5G, caméra intelligente, etc. dans les pays tiers).

Au regard du fait maritime structurant, la Chine a procédé tout au long des deux dernières décennies à une véritable montée en puissance de ses capacités navales en quantité et en qualité. Dès 2000, la marine est certainement la composante qui a le plus bénéficié des réformes et de l’augmentation constante des budgets de défense depuis les années 1980.

 

La stratégie navale chinoise prend forme véritablement au moment même du lancement des réformes (1979) et à la promulgation du concept de défense active. Cette dernière est ambiguë. Elle est par définition défensive (pour les approches maritimes et la défense côtière), mais (très) offensive lorsqu’il s’agit de l’occupation et de la prise des îlots en mer de Chine méridionale (MCM) — concernant les Paracels, les Spratleys ou Scarborough, etc.

 

Très polarisées par la question de Taïwan, les modernisations de l’APL et la politique de défense de Pékin ont développé des moyens très supérieurs (aériens, balistiques et navals) aux forces armées de l’île de Taïwan et suffisants pour infliger des dommages importants aux forces américaines.

 

De plus, Pékin a largement progressé dans le domaine du déni d’accès en créant une véritable bulle A2/AD depuis le continent (enfouie dans les montagnes) et sur les îles poldérisées et militarisées de manière accrue depuis 2014-2015 en MCM. L’APL poursuit également l’acquisition de missiles intermédiaires à tête conventionnelle capables d’atteindre les bases américaines au Japon ou celle de Guam, plus des programmes de missiles balistiques (DF-21D) ou supersoniques anti-navires à longue portée (4).

 

Même si la Chine ne dispose pas encore de capital-ship (hors porte-avions à propulsion « classique »)(5), elle dispose d’un très grand nombre de sous-marins, d’imposants bâtiments de combat, d’un programme de porte-avions et des capacités amphibies. Pékin a développé en 20 ans une marine moderne de défense côtière et hauturière, mettant en œuvre tout l’éventail des moyens modernes, du porte-avions et destroyer (type 055) au missile de croisière, en passant par les drones et les sous-marins nucléaires (et anaérobies ou AIP).

 

Outre le nombre de bâtiments, la marine chinoise a fait de substantiels progrès dans plusieurs domaines (6) : guerre antisurface, guerre antiaérienne et guerre anti-sous-marine. La guerre antisurface s’est nettement consolidée avec l’entrée en service de missiles plus puissants pouvant être lancés depuis la surface, les côtes ou par des sous-marins. La guerre antiaérienne a bénéficié de l’apport de système russe, mais aussi de système de défense inspiré du Crotale français, à courte portée. Enfin, la guerre anti-sous-marine connait une montée en puissance par l’amélioration des aéronefs, des radars et des sonars.

 

Cette montée en gamme contraste avec le manque criant d’expérience opérationnelle du combat moderne. L’expérience, les savoir-faire et la formation des équipages, des officiers, des chaînes de commandement (en particulier le lien entre marins, officiers mariniers et officiers) soulèvent toujours de nombreuses interrogations. La question de l’usage de la marine de guerre chinoise se pose, notamment en haute mer, loin du bastion stratégique de la mer de Chine méridionale, plus généralement dans le cadre des enjeux maritimes contemporains en Asie, dans le Pacifique sud, l’océan Indien, voire en Méditerranée.

 

La refonte de son outil militaire et les efforts budgétaires constants (modernisation des armées et professionnalisation) et tous azimuts (marine de guerre côtière à une marine hauturière, le cyber, composantes terrestres et balistique, la partie aérienne et spatiale), la construction d’une bulle A2/AD (Anti-Access/Area Denial) en mer de Chine (en particulier avec la mer de Chine méridionale, véritable bastion stratégique issu d’une victoire militaire en temps de paix) et la maitrise de nouvelles technologies de rupture (IA, robotique, Machine Learning , armes à énergie dirigée, planeurs hypersoniques, drones, etc.) sont autant de paramètres majeurs, changeant la donne stratégique en Asie et plus largement dans les équilibres stratégiques mondiaux. La première base à Djibouti en atteste, tout comme le réseau d’infrastructures portuaires, relais tactiques et logistiques pour les forces armées, de sécurité et diplomatiques.

 

L’objectif visé par Pékin est celui d’atteindre une parité avec les forces américaines et à terme de les dépasser. Les États-Unis concentrent à eux seuls le modèle inavoué mais fantasmé. L’exercice de normalisation internationale du dernier livre blanc de la défense (2019) n’apportait pas de nouveautés en matière stratégique, mais confirmait les ambitions, les représentations et les inquiétudes de Pékin dans son environnement international et régional.

 

Les rivalités stratégico-militaires et économiques durables avec les États-Unis continueront de structurer les relations internationales et les choix stratégiques de protection des intérêts vitaux chinois. Le manque de transparence du Parti-État sur les questions de défense et de sécurité, corrélé aux pratiques opaques, sinon d’espionnage, dans le domaine civil et militaire contribuent à amplifier d’une part la course aux armements et la contraction géostratégique dans le bassin indo-pacifique, et d’autre part la méfiance à l’égard de Pékin.

 

L’APL a considérablement élargi ses missions et son rôle : maintien de la sécurité maritime, aérienne, électromagnétique du territoire chinois, lutte contre le terrorisme, gestion de crise (catastrophe industrielle, naturelle ou sanitaire), opération de maintien de la paix de l’ONU, opération de sécurité internationale.

 

Le Parti-État, sa base industrielle et technologique de défense (BITD), son influence diplomatique soutiennent de plus en plus l’export de matériels de guerre et d’équipements de sécurité.

 

Aussi, Pékin s’affirme comme pourvoyeur d’équipements et d’influence dans des pays à fortes connivences avec le régime (Myanmar, Pakistan, Cambodge, Venezuela), mais aussi dans des États africains ou européens.

En ce sens, la Chine est un acteur de poids dans la vente d’armes dans un nombre croissant de pays et pour du matériel toujours plus sophistiqué et varié.

Demain, la Chine et l’Indo-Pacifique : escalade ou conflictualité sous le seuil ?

L’un des objectifs de Pékin en Indo-Pacifique est de perturber les réseaux d’alliance des États-Unis en Asie-Pacifique et dans l’océan Indien, notamment le réseau « Five Eyes ». Le développement économique et diplomatique en Australie, au Canada, en Nouvelle-Zélande ou encore par postes avancés dans le Pacifique sud vise à diluer l’importance américaine et à rendre obsolètes de l’intérieur des architectures dominées par les États-Unis.

 

Aussi, la montée en puissance des armées chinoises, leur articulation avec des milices et groupes criminels (mafias et crime organisé) induisent une conflictualité polymorphe. Alors que la mer de Chine est un véritable laboratoire stratégique pour Pékin, ses modalités internes (articulation entre les différents acteurs du maritime, pression sur le voisinage, révisionnisme et droit international, dissuasion nucléaire) en cours pourraient s’étendre au-delà.

 

L’intensification des postures agressives chinoises, en particulier sur mer (pas uniquement, notamment par l’extension des réseaux du crime organisé, prolongement des actions et intentions du régime du PCC) induit une remise en question de la sécurité régionale et une conflictualité sous le seuil, autrement dit de « zones grises » (grey zones). Cet ensemble est étendu et entretenu par le régime afin de déstabiliser les architectures de sécurité et peu à peu promouvoir la puissance chinoise.

 

À mesure de la montée en puissance de l’influence chinoise dans les institutions internationales (à l’ONU et en dehors de l’ONU), siniser le droit international (en mer comme sur terre) transformerait les rapports de forces et l’ensemble des relations internationales. Inclure Taïwan dans la stratégie maritime permettrait à la Chine d’asseoir sa prééminence en Asie et de gagner une profondeur stratégique majeure pour contester la puissance américaine et à terme l’isoler et la dépasser. C’est la volonté de Pékin et la rivalité majeure de notre temps présent. Pékin, en mémoire des modalités développées par Mao, pratique la guérilla sur mer aux marges de sa structure post-impériale. La mobilisation de la marine chinoise, des garde-côtes, des milices de pêcheurs et des navires commerciaux en mer de Chine pourrait s’étendre au-delà, aux eaux asiatiques, dans le Pacifique et dans l'océan Indien. Finalement, la mer de Chine sert d’espace-test, de laboratoire pour des manœuvres et opérations qui demain pourraient gagner des mers plus lointaines.

 

Depuis l’administration Trump et la pandémie de Covid, l’image de la Chine a progressivement perdu en attractivité d’une part et son économie a continué de se contracter d’autre part. En ce sens, les difficultés économiques chinoises et le « réveil » stratégique d’un grand nombre d’États de l’Indo-Pacifique font évoluer la posture chinoise dans la grande région maritime. Jamais le risque d’escalade n’a été aussi grand, notamment dans la continuité stratégique de guerre mondialisée depuis l’Ukraine jusqu'à l’Asie (de la péninsule coréenne jusqu'à la mer de Chine/Taïwan) en passant par le Proche et Moyen-Orient.

 

Si Pékin redoute la guerre, il n’en demeure pas moins que le régime est à l’origine d’une volonté d’imposer ses intérêts en modifiant l’ordre international, dont l’Indo-Pacifique est par continuité géographique le premier espace de ses velléités.

 

Espace crisogène multiple et complet (haute intensité potentielle, pirateries, criminalités, « zones grises »), l’Indo-Pacifique est devenu un ensemble où les stratégies des grands voisins de la Chine dessinent une politique internationale en miroir des ambitions de Pékin, toujours plus importantes et offensives, mais de mieux en mieux connues et analysées.

 

Fruit de la rivalité sino-américaine pour le siècle à venir, plusieurs États demeurent en voie de structuration et d’évolution, de l’Inde au Japon en passant par l’Australie et l’Indonésie ou l’Europe (en premier lieu la France). Les réalités stratégiques de la Chine et de l’Indo-Pacifique font que l’histoire se rappelle à nous. C’est la traduction directe d’un changement d’échelle, celui d’une méta-géographie, du poids de l’histoire et du jeu très contemporain des ajustements et des polarisations liés à la rivalité structurelle et systémique sino-américaine.

 

 

Ce texte a été initialement publié dans la revue Diplomatie n°78 (grand dossier) - L'indo-pacifique à la croisée des puissances".

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